Visite d'Amiens
17 et 18 septembre
DEM AACC et IAV
Intervention sur l’existant, entre contraintes et parti architectural:
déplacement des structures porteuses de l’écurie
Parti architectural
Les écuries de la citadelle d’Amiens datent du XIXème siècle et font partie des 5 bâtiments conservés sur le site. Leur préservation est une volonté de l’architecte. Mais elle n’est que partielle, seuls certains éléments ont été gardés : les façades (pour l’esthétique et l’intégration au site), ainsi que les plafonds bois (pour leur facultés esthétiques et acoustiques.)
En revanche la toiture en pente, inutile au programme (aux usages) a été supprimée.
Les arches étaient existantes mais ont été évidées.
La modularité était aussi une volonté, celle de pouvoir remodeler les espaces en modifiant la dispositions des cloisons.
Contraintes
De nombreuses contraintes ont été rencontrées sur cette partie du chantier.
Pour obtenir l’espace voulu et la modularité souhaitée il a fallu détruire les poteaux bois, pourtant partie intégrante de la structure. Cette opération a déstabilisé la structure mais fut de plus nécessaire car le bois qui s’est avéré être du pin peint, au lieu du chêne attendu, possède une qualité structurelle et une résistance au feu faibles.
Une des autres contraintes liée à la conservation des plafonds bois est la descente des gaines. En effet, de nombreux réseaux ont du être ajoutés. Il a donc fallu une solution pour éviter des percements visibles sur le plafond.
Enfin une autre contraintes est simple, le programme demandant plus d’espace, il a fallu rajouter un étage de salle de classe.
Acteurs du projet
La toiture a été supprimée mais les façades des longs pans du volume existant sont conservées, choix d’intégration du projet dans la citadelle. Les deux travées de poteaux structurels en bois ont été enlevées et substituées par des poutres ainsi que des poteaux métalliques reprenant les efforts. L’ancienne structure en bois (du pin peint en couleur chêne) n’étant que peu résistante au feu, la nouvelle répond à cette contrainte. Les poteaux métalliques ont été remplis de béton et les poutres recouvertes d’une peinture intumescente (qui s’épaissit en présence prolongées de forte chaleur).
Les arches extérieures des façades existantes ont été ouvertes pour apporter de la lumière naturelle en rez-de-chaussée. Créant ainsi deux façades distinctes : la première existante auto-portante et la façade intérieure vitrée soutenue par la nouvelle structure.
Les Textes :
D'après la visite des 17 et 18 septembre animée par Paul Vincent et les propos de Jean Pattinson, tous architectes de l'agence Renzo Piano Building Workshop
http://www.lemoniteur.fr/article/la-boite-rouge-hissee-au-sommet-de-la-citadelle-d-amiens-29397567
http://www.amiens-amenagement.fr/Nos-projets/Construction/La-Citadelle-d-Amiens/Le-projet
https://www.u-picardie.fr/dossiers/citadelle/le-projet-citadelle-384945.kjsp?RH=ACTU_VIEETAB
Les Images :
1 D'après les documents graphiques de l'agence Renzo Piano Building Workshop
4 Photos prises au cours de la visite des 17 et 18 septembre
Réalisations
Maitrise d'ouvrage (Amiens métropole), maitrise d'oeuvre (Renzo Piano Building Workshop), Bureaux d'études technique (AIA), divers eperts (experts bois...)
Perspectives des écuries après travaux
Vue des écuries avant travaux
Coupe avant travaux
Coupe après travaux
Maquette (poutres et plafond)
Maquette (coupe)
Maquette (façade Sud)
espace de coursive
connecteur poutre/dalle
Espace des gaines
Déplacement des structures porteuses des écuries
Victor Didier, Diego Guerry, Yannis Neuburger
Le plancher en bois existant a été conservé avec l’intention de garder une trace de l’existant (évitant les faux-plafonds) mais surtout pour leur esthétique et également leur faculté a améliorer le confort acoustique des salles de cours. Les poutres métalliques sont reliées directement à la dalle béton ferraillée grâce aux connecteurs métaliques, déchargeant ainsi le plancher bois de sa fonction structurelle.
Le système spatial intérieur très flexible servira aux salles de cours, déservies par la coursive entre façade existante et par des cloisons non porteuses. Ces cloisons épaisses centralisent et camouflent les éléments techniques en une zone commune : gaines et poteaux.
Une nouvelle toiture végétalisée remplace la charpente en bois d’origine, répondant visuellement avec les autres volumes construits de la citadelle.